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Question 31 par Léa

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Message par Léa Mer 10 Fév - 11:06

Question 31: Le jugement porté par un banquier sur une entreprise peut-il se fonder exclusivement sur des éléments financiers
Introduction
L’instabilité économique des ces dernières années a instauré un climat de méfiance au sein des entreprises du fait du nombre croissant de faillites. L’analyse de la santé d’une entreprise via un diagnostic financier est systématique pour le banquier dès lors qu’il va nouer des relations d’affaires avec cette entreprise et encore plus lorsqu’il va lui accorder un prêt. Pour ce faire les banques ont instauré un certains nombres d’évaluations se basant sur une analyse des éléments financiers fournis par les entreprises. Dans un premier temps, nous verrons l’importance de ces éléments financiers dans l’analyse du banquier. Puis dans un second temps nous constaterons que ces éléments ne sont pas suffisant pour établir un jugement pertinent et qu’il faut avoir un analyse plus large.

I) L’IMPORTANCE DES ELEMENTS FINANCIERS
Toutes les entreprises sont soumises à l’obligation de fournir des éléments comptables qui vont retracer leur activité et donner une représentation juste de leur patrimoine. De ces documents comptables pourront être extrait des indicateurs essentiels à l’analyse de l’activité d’une entreprise
- Les documents comptables
• Le bilan: le bilan comptable est le reflet du patrimoine d’une entreprise, grâce à lui il est possible de connaitre le détail de ce que possède une entreprise, c’est ce qu’on appelle l’actif du bilan. Une entreprise contracte des dettes envers des tiers dont le détail s’inscrit au passif du bilan. Le bilan s’établit selon des principes obligatoires: donner une image fidèle de l’entreprise ce qui implique fiabilité et pertinence de l’information; prudence dans l’estimation de certains postes, permanence des méthodes de présentation et d’évaluation; coût historique; continuité d’exploitation; non compensation. Le bilan se lit de façon précise, les emplois sont classés en fonction de leur degré de liquidité croissante (biens durables puis biens composant l’actif circulant). Les ressources sont logiquement classés selon leur degrés d’exigibilité croissante(capitaux propres, provisions pour risques et charges, dettes MLT puis court terme). La comparaison de plusieurs bilans successifs va pouvoir des éléments de réponse sur de nombreuses questions concernant par exemple la baisse de disponibilités, accroissement des emprunts auprès des établissements de crédit etc etc…Un certain nombre de réponse se trouveront également dans le compte de résultat.
• Le compte de résultat : Il constitue l’historique de l’activité de l’entreprise au cours d’un exercice (une année)Il répertorie toutes les charges et tous les produits de l’année. Les charges représentent les flux réels entrants consommés durant l’exercice. A l’inverse les produits induisent des flux réels sortants. L’entreprise fournit un produit ou des services à des tiers qui représentent une source d’enrichissement . Le compte de résultat permet de déterminer si l’entreprise sur une période donnée dégage un résultat bénéficiaire (produits>charges) ou déficitaire (charges>produits)Tout comme pour le bilan , l’analyse de plusieurs compte de résultat successifs est essentiel. C’est la variation de certains éléments qui sera analysée.
- Les indicateurs extraits du bilan et du compte de résultat
• Fonds de roulement et besoin en fonds de roulement: Le FR permet de répondre à la question : les ressources permanentes suffisent-elle financer l’actif stable?Le BFR est ce dont une entreprise a besoin pour vivre au quotidien(court terme)
• L’ EBE: indice majeur de performance, il constitue la part de valeur ajoutée qui reste à l’entreprise après rémunération des salariés et de l’état. il permet à l’entreprise de se financer elle-même et de rémunérer les apporteurs de capitaux.
• La CAF: elle représente les ressources internes dont dispose réellement l’entreprise par le biais de ses bénéfices
• Les différents ratios: si les analyses du bilan et du compte de résultat permettent d’avoir un diagnostic global de l’entreprise, l’étude de certains rations permettent d’apporter des réponses à certaines questions précises. Ration de solvabilité, ratio de rentabilité etc etc…

II) L’IMPORTANCE D’ELARGIR SON ANALYSE AU DELÀ DES ELEMENTS FINANCIERS

Nous venons de voir qu’il y a de nombreux éléments financiers mis à la disposition du banquier pour faire une analyse de la situation d’une entreprise. La prise en compte de ces éléments sur une durée large (deux à trois exercices) est essentielle et obligatoire. Mais afin d’avoir une analyse juste et pertinente , le chargé d’affaire devra prendre en compte d’autres éléments car la principale limite de l’analyse purement financière pour appréhender le risque bancaire réside dans le fait qu’elle révèle bien peu de chose sur les fondamentaux qui sont à l’origine des résultats de l’entreprise et de son évaluation. le risque que représente une entreprise dépend de sa capacité à tirer son épingle du jeu concurrentiel.


- L’environnement externe
• le marché: il faut se poser la question si l’entreprise est bien positionné sur le marché (parts de marché), le marché est-il porteur? Quel est le contexte conjoncturel?
• les concurrents: sont-ils nombreux? Sont-ils dominants?
• les fournisseurs: sont-ils fiables? Y a t il une dépendance envers eux?
• les sous traitants
• la réglementation de l’activité: plus ou moins forte et contraignante, une activité soumise à des changements de réglementation fréquents demandera à l’entreprise une réactivité et une capacité d’investissement rapide pour pérenniser son activité

- L’environnement interne
• L’historique de l’entreprise: l’ancienneté, date de création, fait marquants, capacité d’adaptation
• la forme juridique: chaque forme juridique choisie par les entreprises ont leur spécificité, leur avantage et inconvénients
• Le savoir faire: l’entreprise a-t-elle développer un savoir faire, est-il reconnu
• L’image de l’entreprise: comment l’entreprise est-elle perçue par les clients? A-t-elle développer une image de marque?
• La stratégie commerciale: quelle est la politique de prix, la politique de vente, quel canal de distribution?
• L’humain: Element essentiel à prendre en compte, c’est aussi celui le plus difficile à appréhender tant il est subjectif. Le chef d’entreprise est il impliqué? Est-il compétent? Saura-t-il faire les bons choix? Quel sera sa gestion du personnel?

Conclusion

Le jugement porté par un banquier sur une entreprise ne peut se fonder exclusivement sur des éléments financiers. En effet pour pouvoir se positionner et prendre une décision le banquier doit compléter son analyse financière par une analyse économique . De plus les chiffres peuvent parfois être trompeurs et se baser exclusivement sur eux serait une erreur. Une chose est certaine , il n’y a aucune méthode d’évaluation fiable à 100% malgré les efforts des banques pour développer des outils d’évaluations les plus pertinents possibles et réduire ainsi le risque au maximum. L’expérience et la pertinence du chargé d’affaire seront toujours indispensable à une analyse réussie.

Léa

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Date d'inscription : 10/02/2016

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